Le sac de couchage est un élément essentiel pour les randonnées itinérantes. Choisir le bon sac de couchage est essentiel pour garantir une bonne nuit de sommeil en trek. Voici un petit guide pour choisir avec soin son sac de couchage.
Les points clés pour choisir son sac de couchage :
Photo de Felix M. Dorn sur Unsplash
Norme Européenne EN 13573 ou Norme ISO 23537
Le premier a pour principal objectif est d’harmoniser au niveau européen, les caractéristiques des sacs de couchage pour que l’on puisse comprendre plus facilement les températures auxquelles on peut les utiliser. La priorité est la sécurité, pour éviter les incompréhensions sur la température d’utilisation. Pour cela, 3 températures repères ont été créées : la température de confort, la température limite et la température extrême.
La première température indiquée lorsque vous choisissez votre sac de couchage est la température de confort. Elle correspond à la température à laquelle on peut dormir en position “relâchée” (typiquement sur le dos, les bras le long du corps), à l’équilibre thermique. C’est la température à laquelle vous êtes sûr de ne pas avoir froid.
La température limite correspond à la température à laquelle, en position relâchée sur le dos, vous ressentirez les effets du froid. À cette température, votre sommeil sera troublé, sans pour autant mettre en danger votre vie.
La température extrême indique la température à laquelle votre vie sera mise en danger, car les risques d’hypothermie seront très importants. Il faudra donc vous renseigner au préalable des conditions dans lesquelles vous vous trouverez et des variations de température auxquelles vous serez confronté pour vous assurer que votre sac de couchage correspond à vos besoins.
Cette sensation de froid est, bien entendu, personnelle. Si vous avez tendance à être frileux dans la vie quotidienne, n’hésitez pas à opter pour un sac de couchage à la température de confort plus basse que prévu (un sac de couchage 0°C si vous êtes face à des températures de 5°C par exemple).
Le garnissage naturel (plume et duvet) offre des bonnes qualités isolantes grâce à son pouvoir gonflant. Ce gonflant “capture” l’air chaud que le corps émet pour garder la chaleur et la diffuser entre les plumes. Le duvet est aussi très léger, très compactable et surtout ultra confortable. Mais une fois mouillées, les plumes perdent tout leur pouvoir isolant, il est par conséquent, moins résistant à l’humidité
Un duvet possède deux indices qualitatifs notés par les vendeurs : le pourcentage de duvet/plume et l’indice FP. Le premier indique la proportion de duvet et de plume. Par exemple, vous pourrez voir 90/10 ce qui veut dire que le remplissage est constitué de 90% de duvet et 10% de plumes. Ainsi, si le pourcentage de duvet est élevé, cela signifie que le sac de couchage est de meilleure qualité.
L’indice FP, quant à lui, est le Fill Power : il permet de connaître la compression maximale du duvet et se mesure en CUIN. Donc plus cet indice est élevé et plus le duvet est compactable, le maximum étant 850, voire 900 CUIN.
Les sacs de couchage au garnissage synthétique sont certes moins confortables, moins performants, moins compactables, plus lourds, mais ils ne craignent pas l’humidité. Il est aussi plus facile et rapide de le faire sécher, même si l’air ambiant est humide et/ou froid.
Ainsi, on privilégiera un sac de couchage en duvet pour les grands treks et de l’alpinisme, ou des sorties bivouac par temps de froid sec, pour sa capacité réchauffante et légère. On préférera cependant le garnissage synthétique par temps humide et pluvieux, pour de courtes sorties sans inconvénient de portage.
Les sacs de couchage peuvent avoir différentes formes, telles que rectangulaires, sarcophage ou momie quant à lui, est plus adapté aux nuits en bivouac, lors d’une longue randonnée. Les sacs sarcophage sont généralement plus chauds, car ils épousent mieux la forme du corps, mais les sacs rectangulaires offrent plus d’espace pour bouger, idéal pour le camping.
En longueur, vos épaules doivent être totalement englobées par la collerette d’épaule, et vous devez donc garder une certaine marge aux deux extrémités. Tout va dépendre de la forme sur laquelle vous partez. Si vous prenez un sarcophage, il doit faire 30 cm de plus que votre taille. Si vous avez jeté votre dévolu sur un type de sac ouvert, 10 cm de plus suffisent. Pour la largeur, c’est à vous de voir. Trop étroit, vous ne pourrez pas bouger à l’intérieur ; trop large, le temps pour vous réchauffer sera plus longs et le risque de déperdition calorifique plus grand.
Si vous prévoyez de faire de la randonnée avec votre sac de couchage, il est important de considérer le poids et la compressibilité du sac pour qu’il ne soit pas trop encombrant. Les sacs de couchage en duvet sont généralement plus légers et compressibles que les sacs synthétiques.
Il existe plusieurs accessoires pour compléter son sac de couchage, afin d’optimiser sa nuit.
Le sur sac est une membrane supplémentaire au sac de couchage. Il est à utiliser pour ceux ne voulant pas s’encombrer avec une tente et aux marcheurs légers. Il permet de s’isoler du vent et de l’humidité tout en gardant le sac de couchage à l’abri.
Cette literie sur mesure est idéale pour protéger le sac de couchage de l’usure et éviter de le salir. Il apporte aussi du confort et un peu de chaleur en plus.
Le matelas sert à ne pas dormir sur le sol et offre un meilleur confort et vous protège aussi du froid.
Pensez également à regarder les accessoires proposés sur les sacs de couchage pour un confort supplémentaire. Certains sacs de couchage sont dotés de poches intérieures, qui vous permettent de ranger vos petites affaires personnelles sans avoir à sortir vos bras de votre cocon, en prenant le risque de vous refroidir. Vous pouvez également trouver des cordons de serrage au niveau de la capuche pour un meilleur maintien de la chaleur à l’intérieur du sac.
Lorsque vous partez en bivouac et utilisez votre sac de couchage, le mieux à faire est de l’aérer une fois votre nuit terminée. Ainsi, vous limitez la prolifération de bactéries et les odeurs, dues à l’humidité et à la transpiration. En ce qui concerne le lavage du sac de couchage, dans les deux cas de remplissage, le lavage à la main est la meilleure manière pour prévenir l’usure de l’isolant. Il est possible de le faire à la machine avec un produit spécial, mais privilégiez le lavage manuel. Bien qu’il faille éviter de le laver trop souvent, son entretien est tout de même primordial pour garder ses conditions thermiques. Attention à bien le mettre à sécher à l’air libre, sur du plat.
Pour résumer, choisir son sac de couchage n’est pas simple, car de nombreux facteurs entrent en considération pour trouver celui parfaitement adapté à votre pratique. Il faudra en amont définir clairement vos besoins en fonction de la température sous laquelle vous allez réaliser votre aventure, mais également l’humidité que vous allez affronter, la typologie du terrain ou encore la durée de votre randonnée ou de votre trek.